mercredi 28 novembre 2007

article dans "le Figaro" ......encore de la contre-pub pour la vallée

La moyenne montagne ne renonce pas au ski
Annie Barbaccia27/11/2007

En hiver, on tasse les pistes avec des machines plus performantes, qui maintiennent la neige plus longtemps.

Confrontées au réchauffement climatique, les stations de moyenne montagne aménagent leurs pistes et installent des canons à neige.
Mais n’imaginent pas leur avenir sans la glisse.
Skiera-t-on encore en dessous de 2000 mètres dans vingt ans ? Après l’hiver dernier, catastrophique pour la moyenne montagne, tout le monde s’interroge. Mais aucun météorologue ne peut répondre.
« On ne sait pas », confirme Pierre Vray, de Météo France Grenoble. Certes, la température hivernale en montagne a augmenté de deux degrés en cinquante ans (dont un degré au cours des quinze dernières années), comme en témoignent les relevés du centre d’étude de la neige de Météo France Grenoble au col de Porte (Isère).
Résultat, l’épaisseur de neige a fondu de 70 cm, le nombre de jours d’enneigement a diminué. Et cette tendance ne fera que s’accentuer, le mercure devant grimper en moyenne d’un degré tous les vingt-cinq ans.

Mais, poursuit Pierre Vray, « il faut distinguer l’évolution générale du climat et les événements ponctuels, comme les chutes de neige d’une saison. Le réchauffement n’exclut donc pas un hiver très enneigé. D’autant que, dans nos régions tempérées, les fluctuations de la limite pluie-neige sont très importantes en moyenne montagne ».
Dans ces conditions, comment savoir sur quel pied danser ? La plupart des stations de moyenne montagne répondent en continuant de miser sur la glisse. Du moins pour les vingt ans qui viennent.
20 à 30 cm de neige suffisentpour skier
Certes, la diversification des activités (développement des spas et du thermoludisme dans les Pyrénées, valorisation du patrimoine dans tous les massifs…) est partout à l’ordre du jour, ne serait-ce que pour satisfaire un vacancier sur trois, non-skieur.
Mais la neige reste la matière première de l’activité touristique. Et quand il y en a moins, on s’adapte : en été, on aménage le terrain (engazonnement des pistes qui, ensuite, retiendront mieux la neige, remodelage des pentes pour leur éviter un soleil perpendiculaire aux heures les plus exposées, etc.). En hiver, on tasse les pistes avec des machines plus performantes, pour que la neige se maintienne plus longtemps. Du coup, une couche de 20 à 30 cm seulement suffit désormais pour skier. « En quinze ans, les domaines skiables ont réduit de moitié leur vulnérabilité face aux aléas climatiques », estime Laurent Reynaud, directeur du Syndicat national des téléphériques de France (SNTF). Enfin, un peu partout, l’installation de canons à neige aux endroits stratégiques (liaisons entre deux massifs, versants sud, pistes de retour station) vient compléter ces travaux.
Tout cela a évidemment un coût : 1 million d’euros environ pour un réseau de neige de culture (environ 20 enneigeurs) et autant pour un engin de damage dernier cri. Auxquels s’ajoutent les investissements en remontées mécaniques (5,5 millions d’euros pour un télésiège débrayable six places, le nouvel équipement le plus répandu), obligatoires pour proposer un produit digne de ce nom. Pour amortir ces charges, les stations sont du coup obligées de se projeter sur vingt ans. Le cercle vicieux.
En Haute-Savoie, Abondance a préféré tourner la page. Cet hiver, son petit domaine skiable n’ouvrira pas. « Nos installations étaient obsolètes, il aurait fallu investir et nous n’en avons pas les moyens », commente le maire, Serge Cettour, qui mise sur l’air pur et le ressourcement pour faire venir les vacanciers. Reconversion ? Pas tout à fait. Car, malgré tout, la glisse reste d’actualité : au centre du village, un jardin des neiges (avec enneigeurs) fonctionnera pour les bambins et des navettes seront mises en place pour rejoindre, à deux pas de là, les pistes du vaste domaine des Portes du Soleil.
Difficile d’imaginer l’hiver sans neige. « Si cela devait arriver, c’en serait fini de la montagne, estime Jean-Yves Rémy, président du groupe Rémy Loisirs, qui exploite une dizaine de domaines skiables. Il n’y a qu’à voir nos difficultés à faire venir du monde en été. »
Mais pourquoi la montagne ne modifierait-elle pas son image ? Comme le suggère Alain Boulogne, maire des Gets (Haute-Savoie) : « Nous possédons les derniers espaces vierges en Europe. C’est cela notre atout, un petit paradis de bien-être. Il faut le protéger et les gens viendront chercher à la montagne ce qu’ils n’ont plus chez eux. Avec ou sans neige. »

2 commentaires:

  1. Non je ne peux pas accepter.
    Commentaire envoé au Figaro à l'attention de Annie BARBACCIA

    En Réponse à l'article d'Annie Barbaccia je voudrais signaler que la station d'Abondance est une station familiale, qui est située entre 1200 et 1700 mètres d'altitude. La fermeture si son enquête, au cas où il y a eu enquête, lui aurait permis de constater que ce n'est pas le manque de neige ( la neige était moindre aussi dans tout l'espace alpin et pas que en moyenne montagne) ni le réchauffement climatique qui sont directement en cause. Il s'agit d'une volonté de fermer lié à proximité d'autres station, plus onéreuses que Abondance, d'où il faut diriger les clients vers celles-ci.
    Comment ne parler que d'Abondance qui ferme sans en connaître tous les tenants et aboutissants?
    A côté dans des conditions géographiques sensiblement identiques se construit un TSD 6 places. Comment voulez vous que les habitants puissent comprendre celà? Je vous invite à voir le blog et prendre contact avec Abondance Demain ou moi même pour quelques informations complémentaires. Croyez vous qu'en équipant en plaine à 930 mètres d'altitude avec 9 enneigeurs comme le prévoit le projet et en fermant du jour au lendemain sans divesification, ce soit la manière la plus judicieuse de créer un appel de touristes en hiver alors que plus haut la station que ces touristes ont connus est fermée?
    L'art et la culture permettent d'en comprendre le passé et la richesse d'un "pays"; pensez vous vraiment que tout le monde se précipitera dans les musées, les églises etc? Quel sera la masse financière que draineront ces nouveaux loisirs?
    On a fermé l'Essert à Abondance car en défficit! Le Louvres, vous qui êtes sur Paris, engendre quel déficit? Va t-on le fermer pour autant?
    Pourquoi sont ce toujours les plus démunis qui doivent payer les pots cassés? Où est la solidarité dans tout celà? Abondance payait et paye encore une cotisation aux PdS sans y être relié et aujourd'hui personne pour la soutenir. Pauvre monde dans lequel nous vivons en ne pensant qu'à l'argent mais plus aux valeurs morales et humaines. Bel exemple que nous donnons à notre jeunesse.
    Vous voulez écrire un article soyez juste et impartiale.

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  2. Bonjour
    Les jeunes d'ABONDANCE ,vont-ils devoir brûler des voitures,écoles et autres édifices, blesser des policiers par grenailles et autres projectils pour qu'enfin on obtienne des aides pour eux , au même titre que ces pauvres jeunes de banlieu soit disant désoeuvrés à qui on offre des structures qu'ils s'empressent de casser ou brûler, des fausses entrées d'immeubles qui coûtent des sommes folles afin qu'ils s'occupent et desquelles ils ne sont pas content c'est tellement plus marrant de détruire de vraies entrées.Savez vous que chaque année les villes de banlieu offrent à ses mêmes jeunes des séjours d'une semaine au ski au frais de tous ( à Abondance les jeunes vont se faire ceinture ) ,ils sont content car ils changent de coin pour casser .A Châtel on peut vous en parler on connait .
    Les jeunes d'ABONDANCE ne bronchent pas alors pourquoi s'emmerder pour eux !!
    Pour en revenir à cette journaliste , comme disait monsieur Coluche quand on ne sait pas on se renseigne ou alors !!!
    bon courage à tous

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